Agadir : Un atelier international sur le charbon vert
Une alternative très séduisante au bois énergie
La
ville d’Agadir abrite du 4 au 9 mars un atelier international sur
l’utilisation du charbon vert en présence de représentants de plusieurs
pays d’Afrique.
Dans le cadre
de la coopération Sud-Sud et en cohérence avec l’Accord de Paris sur le
climat, réaffirmé à Marrakech lors de la COP22 au Maroc, le
Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la
désertification (HCEFLCD) et Initiative Climat Afrique (ICAF), programme
initié par AlliaDev et
Igapura, organisent une formation sur le charbon vert, à la direction
régionale des eaux et forêts et à la lutte contre la désertification
d’Agadir.
Cette formation vise
la valorisation des déchets végétaux à travers la production d’un
combustible respectueux de l’environnement et bénéfique pour le climat,
et dont l’emploi permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre
au Maroc.
Plusieurs
producteurs issus de pays africains francophones (Burkina Faso, Bénin,
Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Tchad et Maroc) sont
présents à cette formation pour échanger sur leurs expériences avec
leurs homologues.
D’après les
participants à cet atelier, le charbon vert est une alternative très
séduisante au bois énergie. Il est produit à partir de résidus
biodégradables riches en carbone, principalement à partir de résidus
agricoles et de résidus ménagers. Il se présente sous forme de
briquettes ou de boules de la taille de morceaux de charbon de bois
traditionnel et pourrait servir dans la plupart des fours utilisés dans
les pays du Sud. C’est un produit similaire au charbon de bois tant par
son aspect que par son utilisation qui permet d’éviter la coupe des
arbres.
En effet, l’utilisation
exclusive du bois comme combustible domestique présente de nombreux
autres inconvénients majeurs : à mesure que la déforestation progresse,
le fardeau des femmes et des enfants augmente, ils doivent parcourir une
distance toujours plus grande pour s’approvisionner en bois et autres
produits forestiers. Cette charge supplémentaire diminue le temps qu’ils
pourraient consacrer à d’autres tâches pourtant indispensables. Dans le
Sahel, par exemple, les femmes ont parfois à parcourir 20 kilomètres
par jour pour trouver le bois nécessaire à la cuisson des aliments.
Les
fumées dégagées sont nocives pour les yeux et les poumons. L’OMS estime
que 1,6 million de femmes et d’enfants meurent prématurément à cause
des fumées du bois.
L’ensemble
de ces graves contraintes liées à l’utilisation du bois par les
populations réduit les perspectives d’amélioration de leurs conditions
de vie ainsi que de progrès économiques.
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